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Jaune de fer

jaune de fer

Voici quelques pièces avec cet émail:

Pour aboutir à cet émail « jaune de fer », je voulais en fait obtenir un « bleu de fer » (vous pouvez consulter l’article ici lien bleu de fer). J’ai effectué une recherche en triangle dans le diagramme 25 :

triangle 25

Je retiens l’échantillon 2ème ligne, premier à gauche (point rouge), pour effectuer une recherche autour d’un jaune de fer :

gros plan jaune de fer

Je fais varier l’oxyde de fer :

oxyde fer

En prenant l’échantillon le plus à droite, j’effectue une recherche avec la méthode de la croix :

croix

Je sélectionne alors l’échantillon de gauche pour effectuer un essai sur une pièce plus importante :

grande pièce

En partant de l’échantillon de gauche, je tente de rajouter de la silice car l’émail est très coulant :

ajout silice

Les échantillons sont alors certes moins coulants mais plus vraiment exploitables, du fait que l’émail n’est plus fusible non plus.

Je teste aussi l’épaisseur de l’émail, et c’est, finalement, ce paramètre qui va résoudre les problèmes :

1er test epaisseur

Nous nous apercevons que l’échantillon n° 2 ne coule pas et développe un joli jaune tressaillé.

Je réalise ensuite un test sur une plus grande pièce avec une préparation d’émail en plus grande quantité :

grosse pièce jaune de fer

Le résultat obtenu me paraît intéressant, bien qu’il me reste à comprendre pourquoi le bleu et la cristallisation n’apparaissent pas partout ni lors de chaque essai. Je décide, comme pour le « bleu de fer », d’effectuer un nouvel essai avec tamisage et un autre sans tamisage, pour constater si ce paramètre peut avoir un effet :

tamisage

Au vu du résultat obtenu, que l’on peut considérer comme identique sur les trois échantillons, je décide donc de refaire un test d’épaisseur :

épaisseur jaune

(lien pour construire un petit outil pour mesurer l’épaisseur de l’émail)

L’essai est plus ou moins concluant. Nous remarquons que l’émail ne doit pas être posé épais, sinon c’est cata!

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Vert d’eau

vert d'eau

Voici quelques pièces avec cet émail:

Ce bel émail vert d’eau a été découvert par hasard! C’est la beauté des recherches de nouveaux émaux! Parfois, on découvre des choses (souvent pas esthétiques) mais on a de belles surprises de temps en temps. Il faut essayer d’interpréter ce que l’on voit et effectuer de nouveaux tests pour mettre au point un nouvel émail.

Celui-ci a été obtenu en effectuant des recherches pour mettre au point mon émail vert lichen. En effet, celui-ci me paraissait trop coulant. Dans le but de le rendre plus visqueux, j’ai tenté de faire varier la présence de silice et j’ai obtenu ceci:

ajout silice

Le résultat obtenu avec le plus de silice (point rouge) nous donne un vert bleu pour le moins inattendu mais pas moins intéressant!

J’essaye de l’appliquer sur une plus grande pièce:

grande pièce eau

La couleur apparaît mais de manière assez disparate, sans doute due à la méthode d’application (pinceau). En effet, en appliquant l’émail au pinceau, il est souvent difficile d’obtenir une épaisseur identique sur l’ensemble de la pièce. Ici la couleur apparaît sur les zones où l’émail est le plus épais.

Afin de comprendre un peu mieux cet émail, on procède à un test d’épaisseur ( Vous avez un petit descriptif de la fabrication de l’outil ici ):

épaisseur vert d'eau

On voit clairement que les 2 premières épaisseurs ne font pas apparaître le vert d’eau. L’épaisseur n° 3 est celle à essayer de reproduire. A partir de 4, l’émail devient coulant.

L’émail vert d’eau obtenu ici se compose pour une grande partie de cendre de chêne!

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bleu d’huile

bleu d'huile

Voici quelques pièces réalisés avec et émail:

Pour cet émail que je nomme bleu d’huile, je suis parti de mon émail rouge d’huile. J’y ai ajouté de l’oxyde de cobalt en différentes proportions:

différentes concentration de cobalt

Très peu visible, mais une couleur verte et bleutée apparaît sur les 2ème et 3ème échantillons.

Je décide de poursuivre des recherches avec les concentrations en cobalt des 3 premiers échantillons et en faisant varier cette fois l’oxyde de fer, en haut cobalt à 0,1%, au milieu 0,5% et en bas à 1%, et de gauche à droite de 5 à 9 % d’oxyde de fer.

différente cocentration de fer

Gros plan des trois échantillons en bas à gauche:

apparition du bleu

Sur les échantillons à 1% de cobalt, la teinte vert/bleu apparaît plus clairement mais le tout reste assez sombre. Je pensais, qu’en diminuant la concentration d’oxyde de fer, voire cet aspect goutte d’huile disparaître mais ce n’est pas le cas!

J’entame 2 tests en parallèle: une méthode en croix à partir de l’échantillon à 5% d’oxyde de fer:

croix bleu d'huile

… et je continue à descendre la concentration d’oxyde de fer:

bleu d'huile concentration fer

La méthode en croix ne nous apporte pas grand chose, on s’aperçoit que les essais restent très foncés. Par contre, la baisse de la concentration en oxyde de fer fait apparaître encore un peu plus ce bleu!

Je décide alors de tester les 2 échantillons de gauche sur de plus grande pièces pour voir le résultat:

pièce 1
pièce 2

Je procède à un autre test en baissant (encore )l’ox de fer (échantillon):

moins de fer

Ici, ce n’est plus ce que je recherhce, à savoir le phénomène goutte d’huile.

Je reprend mes formules au dessus et fait un test en jouant sur l’épaiseur (voir ici pour l’explication de la construction de l’outil):

épaisseur

Au milieu je trouve la bonne épaisseur pour faire apparaître les tâches dû à la présence d’oxyde de fer rouge ( voir l’article sur le rouge d’huile ). Après test de cet émail avec cet épaisseur j’obtiens:

bleu d'huile

Je précise que cet émail est d’autant plus énigmatique car il est très difficile de prendre en photo. En effet, à la lumière du jour il apparaît toujours beaucoup plus bleu que sur les photos, j’ai beau essayer plein de réglage, de point de prise de vue, d’appareil… il est très compliqué de retrouver la couleur de cette émail sur les photos..

Si l’on revient sur le test d’épaisseur, je trouve aussi l’émail très interessant quand il est posé épais! Malheureusement il n’est pas nappé. Je pourrais certainement augmenter mon palier de fin de cuisson mais ça impacterait aussi mes autres émaux. C’est pourquoi je préfère garder une courbe de cuisson identique et travailler sur la composition de l’émail. Je poursuis donc mes recherches et fait varier chacun des constituants séparément pour voir ce qui peut rendre l’émail un peu moins visqueux afin d’avoir un nappage.

bleau d'huile dif matiere

Ce test est très intéressant, on voit suivant la matière première que l’on fait varier l’impact de celle-ci. Ici en haut, on retrouve notre échantillon témoin. Sur la deuxième ligne à droite c’est l’échantillon avec un peu plus Nephline Syenite. Sur la troisième ligne à gauche, il s’agit de l’échantillon avec un peu moins de kaolin. Ce sont les 2 échantillons qui apparaissent aussi bien que l’échantillon témoin.

Je décide de tester ces 2 là sur des pièces plus grande pour voir si ça vaut le coup d’aller plus loin ou si je reste sur mon échantillon témoin.

l’essai avec plus de Nephline Syenite:

NS+

On remarque que cet essai donne des résultats très similaires à ce que j’avais obtenu initialement.

L’essai avec moins de kaolin:

K-

En ajoutant du kaolin, on aperçoit que le phénomène goutte d’huile apparait beaucoup mieux. C’est donc cette solution que je vais choisir!

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Vert lichen

vert lichen

Voici quelques exemples de réalisations avec cet émail vert lichen:

Pour obtenir cet émail vert lichen tressaillé, mon point de départ était mes premières recherches avec la cendre de chêne, grâce à laquelle j’ai obtenu un émail tressaillé transparent. Je décide de conserver cette même base et d’y ajouter des oxydes métalliques de cuivre en différentes proportions:

% oxyde cuivre

Nous retrouvons le tressaillage obtenu et nous obtenons de surcroît une couleur verte. Nous pouvons remarquer cependant un émail très coulant. Pour rendre l’émail moins coulant, j’augmente le taux de cendre (en haut), puis j’augmente le taux de nepheline Syenite (syénite néphélinique ?) (en bas). Le résultat est déroutant:

différentes matières premières

Il semble n’y avoir aucune différence entre ces essais… J’abandonne donc le changement de constitution de l’émail. En partant de ma recette du milieu, j’essaye d’appliquer cet émail sur une pièce plus importante:

grosse pièce

Le côté positif est que je retrouve la couleur et le tressaillage. Le côté négatif: l’émail est très coulant et a l’air très impacté par l’épaisseur puisque nous pouvons observer en haut de la pièce des zones non émaillées. L’émaillage de cette pièce a été réalisé au pinceau, d’où les différences importantes sur la pièce.

Il me parait primordial de tester l’épaisseur de cet émail (lien pour construire un petit outil pour mesurer l’épaisseur de l’émail) :

épaisseur vert lichen

Nous pouvons observer, comme pour mon émail transparent tressaillé, un émail coulant quand il est posé épais. L’échantillon idéal se situe entre l’échantillon 2 et 3.

Comme pour la version transparente de cet émail, nous pouvons davantage mettre en évidence les craquelures dues au tressaillage. Pour cela, nous procédons à l’ajout d’encre de chine qui va s’infiltrer dans les craquelures.

Ici un échantillon en gros plan:

exemple vert lichen

et son verso avec de l’encre de chine:

encre de chine vert lichen

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Bleu Majorelle

bleu majorelle

Voici quelques pièces avec cet émail:

Pour réaliser cet émail « bleu Majorelle » (bleu que l’on trouve partout lorsqu’on visite le fameux jardin de Majorelle à Marrakech), mon point de départ était mon émail blanc auquel j’ai ajouté du cobalt dans différentes proportions:

blanc avec cobalt

L’échantillon 4 (point rouge) retient mon intérêt, je conserve cette concentration en cobalt et je fais varier l’oxyde d’étain utilisé, en principe, pour matifier l’émail:

bleu majorelle etain

On observe très bien l’impact de l’étain sur cet émail. Ce dernier se matifie clairement lors de l’ajout d’étain et devient par la même occasion plus visqueux (moins coulant).

L’oxyde d’étain est une matière première assez onéreuse. D’après la littérature, il est possible d’utiliser du silicate de zirconium en guise de suppléant. Je remplace donc l’oxyde d’étain par le silicate de zirconium et je le fais varier dans différentes proportions, ceci dans le but de pouvoir comparer le pouvoir matifiant de chacun des oxydes:

bleu majorelle Zr

Effectivement, après comparaison des résultats, le silicate de zirconium apporte un effet similaire à l’oxyde d’étain. Je choisis donc cette option. Je sélectionne l’avant-dernier échantillon (point rouge) et le teste sur des pièces un peu plus volumineuses:

grosse pièce

Le résultat me satisfait! Cet émail rejoint ma collection!

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Tressaillage transparent

Voici quelques pièces réalisées avec et émail:

Afin d’obtenir cet émail transparent avec tressaillage, j’ai débuté une recherche autour de la cendre de chêne, en mélangeant, en proportions égales, de la cendre de chêne et de la Nepheline Syenite, tout en ajoutant de la silice dans différentes proportions:

ajout silice

L’échantillon en bas à gauche contient le moins de silice. Je décide de continuer à abaisser ce taux puis, lorsqu’il est nul (échantillon en haut à droite), je procède à un ajout d’alumine par l’intermédiaire de kaolin pour observer la réaction:

ajout alumine

Je sélectionne l’échantillon (en haut à gauche) où l’on peut voir un beau tressaillement (craquelure de l’émail dû à une différence de dilatation entre l’émail et le tesson).

échantillon tréssaillage

Cet émail parait satisfaisant, je décide d’essayer cet émail sur une pièce plus importante:

grosse pièce tréssaillage

J’obtiens alors un joli tressaillage. Je vais poursuivre mes recherches en ajoutant des oxydes métalliques à cet émail que vous pourrez suivre dans d’autres articles. Je vais également faire un test d’épaisseur (voir ici pour l’explication de la construction de l’outil): avec cet émail transparent:

épaisseur

On voit que l’émail est très coulant si posé épais. Le deuxième échantillon correspond à l’épaisseur que l’on essaiera de reproduire. Ceci afin d’obtenir un joli tressaillage sans pour autant trop de coulures.

Et une dernière petite astuce pour faire ressortir le tressaillement sur la pièce: on ajoute au pinceau de l’encre de chine sur la pièce. L’encre va s’infiltrer dans les fissures. Une fois l’encre sèche, il suffit de nettoyer l’encre en surface de l’émail. Et l’on obtient un super effet. J’ai éffectué l’opération sur le verso de l’échantillon 2 présent au dessus:

gros plan encre de chine tréssaillage

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Peau de crocodile

Voici quelques exemples de réalisations avec cet émail:

Pour cet émail que je nomme « peau de crocodile », mon point de départ était mon émail rouge d’huile, auquel j’ai ajouté de l’oxyde de cobalt en différentes proportions. Voici le résultat:

différentes concentration de cobalt

C’est très peu visible, mais une couleur verte et bleutée apparaît sur les 2ème et 3ème échantillons.

Je décide de poursuivre les recherches avec les concentrations en cobalt des 3 premiers échantillons et en faisant varier cette fois l’oxyde de fer, en haut cobalt à 0,1%, au milieu 0,5% et en bas à 1%, et de gauche à droite de 5 à 9 % d’oxyde de fer.

différente cncentration de fer

La ligne du milieu fait apparaître une goutte d’huile avec une teinte orange/marron sur fond vert. Je trouve l’effet intéressant.

Je sélectionne l’échantillon le plus à gauche sur la ligne du milieu et décide de le tester sur une petite pièce:

Vu le résultat obtenu très décevant selon moi, je m’apprête à jeter l’éponge avec cet émail. Au lieu de jeter l’excédent d’émail, je décide de l’appliquer sur une pièce pour le finir. Malheureusement, ou plutôt heureusement, il m’en restait un peu plus que je n’imaginais. J’ai dû l’appliquer en couche assez épaisse pour le finir.

Et voici le résultat !

gros plan crocodile

Je me dis que, finalement, il vaut quand même le coup!

Je décide donc de le tester avec différentes épaisseurs:

épaisseur crocodile

On s’aperçoit encore une fois l’importance de l’épaisseur de l’émail (lien pour construire un petit outil pour mesurer l’épaisseur de l’émail) avec cet émail « peau de crocodile »!

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Nuit étoilée

nuit étoilée

Voici quelques pièces réalisées avec cet émail:

J’ai nommé cet émail nuit étoilée. Je souhaitais obtenir un émail « kaki » en utilisant comme point de départ le diagramme 48 de Daniel de Montmollin, avec un taux d’oxyde de fer de 25%. Je fais une petite série à l’aide d’un triangle:

Le point A0 (gros plan) que je sélectionne pour poursuivre mes recherches:

J’ajoute de la cendre d’os à différentes concentrations:

dif concentration

… et j’obtiens, pour la concentration la plus élevée, sur une zone particulière de l’essai, un rouge pailleté assez intense qui m’intrigue!

gros plan

Je choisis alors de réfléchir plus avant et j’effectue une recherche avec la méthode de la croix:

paillette rouge

Je retrouve mes paillettes rouge intense et quelques détails qui me font penser à une cristallisation! Il s’avère que le résultat est assez différent du résultat précédent. Cela ne devrait pas être le cas. Ce n’est qu’en revenant sur mes essais plusieurs mois plus tard que je découvre mon erreur. La concentration en oxydes de fer est 2,5 fois moins importante entre l’échantillon en gros plan et celui au milieu la photo ci-dessus.

Je décide de tester l’échantillon du haut sur une pièce plus importante:

kusamono

Cet émail est très intéressant; je décide d’en faire en plus grosse quantité. Une fois préparé, je le teste sur une pièce plus volumineuse:

nuit étoilée

Le résultat est tout aussi intéressant bien que différent, sans doute dû à l’épaisseur de l’émail. Ce test m’a fait pensé à une nuit étoilée, d’où le nom de l’émail.

L’importance de l’épaisseur:

A l’aide d’un outil pour mesurer l’épaisseur de l’émail, je fais quelques échantillons pour observer l’impact de l’épaisseur sur l’émail:

épaisseur

On observe bien l’importance de l’épaisseur de l’émail. A gauche, on obtient un marron sans grand intérêt. En position 2, l’épaisseur est idéale pour voir apparaître les nucléations et, dès le 3ème échantillon, l’émail coule. Il faudra être attentionné lors de la pose de cet émail. J’ai d’ailleurs perdu un gros pot à bonsaï en l’utilisant trop tôt (avant la réalisation de ce test d’épaisseur), échec dû à de grosses coulures.

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Aubergine métallique

Aubergine métallique

Quelques pièces avec cet émail:

Pour réaliser cet émail aubergine métallique, en même temps que ma recherche de goutte d’huile, je réalise un triangle avec une concentration en fer plus importante que celle de mon émail goutte d’huile dans la diagramme 48. Je fais une petite série à l’aide d’un triangle:

recherche goutte d'huile avec plus forte concentration en fer

Je retiens l’échantillon B0 (2ème en partant du bas à gauche):

échantillon choisi

Puis j’effectue une recherche avec la méthode de la croix, en faisant varier SiO2 et Al2O3:

croix aubergine métallique

J’obtiens alors, au centre de la croix, un noir violet métallique qui se rapproche de la couleur de l’aubergine:

gros plan aubergine métallique

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Jus d’oxyde de manganèse sur grès sépia

grès sépia

Voici quelques exemples de réalisation:

Pour obtenir cette texture, j’utilise un mélange de grès qui tire sur le brun, que j’ai nommé grès sépia, et du jus d’oxyde de manganèse. Pour toute information sur l’obtention de cette couleur de grès, vous pouvez accéder à l’article ici.

Ensuite, j’applique la même méthode décrite dans « Jus d’oxyde de manganèse sur grès roux ».

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