Pour obtenir ce nouvel émail « Vieux cuir », je suis parti de mon émail « Écailles de Koï » auquel j’ai ajouté de l’Oxyde de Fer à différentes concentrations et obtenu ceci :
Les second et troisième échantillons m’ont paru intéressants.
Je coupe la poire en deux et teste directement sur de plus grandes pièces :
Résultat convaincant, j’effectue le test d’épaisseur :
Pour obtenir cet émail : « Nuage cendré » je suis parti de mon émail « fleurs de pissenlit » auquel j’ai ajouté de l’antimoine dans différentes proportions:
L’essai de droite me plait avec son côté satiné et ses nuances de noir, vert blanc…
Je procède à un nouvel essai en pesant les ingrédients afin d’avoir un résultat plus fin que précédemment. En effet, pour l’essai précédent comme c’est le cas quand je pars d’une base existante. je ne pèse pas tous les ingrédients, je prend un volume d’émail déjà prêt et j’ajoute les oxydes métallique afin de voir rapidement si une piste peut être approfondi. C’est le cas ici donc je procède à un nouvel essai:
Il semble qu’il est intéressant de creuser entre le deuxième et le troisième essai. Je réalise un nouvel essai avec une concentration entre le deuxième et le troisième essai. J’utilise également moins de matière vu que l’émail a l’air coulant:
Je décide de tester cette recette sur une plus grande pièce:
Le résultat me plait! Je réalise mon test d’épaisseur:
Je souhaitais obtenir un émail type « Écailles de poisson ». La littérature sur internet indique que l’on peut en obtenir en partant du diagramme 46 (voir l’ouvrage de Daniel de Montmollin). Lors d’un premier balayage, j’obtiens le résultat suivant :
Un premier résultat proche d’un tressaillage feuilleté (ce que l’on nomme « flocons de neige » ou « écaille de poisson ») apparaît. Je décide de sélectionner l’échantillon n°3 et de le tester avec des épaisseurs plus importantes :
Le résultat est assez catastrophique ! Des cratères apparaissent, il semble même que la terre soit dévorée par l’émail. Je n’avais jamais constaté cela auparavant.
J’effectue un nouvel essai en ajoutant de la Silice (Je ne peux pas en retirer car je suis déjà au minimum de Silice présente dans la recette).
Un feuilletage apparaît mais un effet non souhaité apparaît sur le pourtour de l’échantillon.
Je teste alors l’émail sur une grosse pièce pour constater si l’effet indésirable ne provient pas simplement de la petitesse de l’échantillon :
Le résultat obtenu me convient, par contre, en bordure supérieure du pot, un manque d’émail semble apparaître. Je procède alors à l’émaillage d’une seconde pièce avec une épaisseur d’émail plus conséquente :
L’épaisseur plus importante d’émail ne résout pas le problème. Bien au contraire, j’observe à nouveau le même phénomène que précédemment. A ce moment des recherches, je suis assez dérouté et me demande comment solutionner ce problème !
Je décide de reprendre mon balayage initial mais en élargissant la zone :
Après cet essai non concluant, j’effectue 2 nouvelles recherches distinctes en changeant assez radicalement les matières premières de la recette tout en restant sur le même endroit du diagramme. Ces 2 recherches n’ont abouti à rien de très intéressant, je ne les développerai donc pas ici. C’est seulement après ces deux « échecs » que je suis revenu au résultat ci-dessus.
J’ai considéré le résultat tout en haut à droite et remarqué que l’on n’avait pas de formation de « cratère » sur le pourtour. J’ai reproduis ce test en augmentant l’épaisseur :
Côté positif, le pourtour est à nouveau correct. Un effet de feuilletage apparaît, même légèrement, et l’on aperçoit aussi un manque d’homogénéité dans la fusion, sans doute dû à la pose de l’émail.
Je décide donc de tester cette formule sur une grande pièce par trempage pour voir ce que l’on obtient :
le résultat est satisfaisant. Les pourtours sont bien marqués, pas d’effet « cratère » et un rendu feuilleté apparaît. Je décide de réaliser une autre pièce avec une épaisseur d’émail plus importante :
Les bords de l’émail sont tout aussi biens (ouf !). Le tressaillage en feuilletage apparait également.
je réalise alors mon test d’épaisseur habituel :
Le résultat ne me convient pas vraiment. Je décide d’effectuer des recherches sur ce type d’émail que l’on appelle « écaille de poisson » par exemple. Lors des recherches, j’obtiens 2 recettes que je décide de tester, « pour voir » :
Je délaisse directement l’échantillon de droite. Par contre, celui de gauche comporte des aspects qui m’intéressent, particulièrement en bas de l’échantillon. Je décide alors de réaliser un essai sur une plus grande pièce :
L’essai n’est pas concluant. Peut-être un problème d’épaisseur ? J’effectue à nouveau un test sur une grande pièce en augmentant l’épaisseur d’émail :
Le résultat commence a être très intéressant. Je décide cependant de faire quelques essais pour améliorer un peu la recette. Je commence par varier le Carbonate de Lithium :
L’échantillon (point rouge) qui ne comporte pas de Carbonate de Lithium est finalement plus proche de ce que je cherche.
Ici d’autres essais de variations de matières premières :
Ces essais n’améliorent pas la recette.
Je décide d’effectuer des essais d’épaisseurs, ici à partir de la recette de base :
et ici le même test d’épaisseur mais avec la modification apportée en enlevant le Carbonate de Lithium :
Le résultat obtenu est moins transparent et plus blanc. Je préfère !
Je procède à un dernier test sur une plus grande pièce avec cette recette :
Pour obtenir cet émail « Craliné », mon point de départ était mon émail « Greku » auquel j’ai ajouté du Rutile dans différentes proportions :
La couleur du deuxième essai m’intéresse. Je procède donc à un nouvel essai en pesant les ingrédients afin d’obtenir un résultat plus fin que précédemment. En effet, pour l’essai précédent, comme lors d’essais à partir d’une base existante, les ingrédients ne sont pas pesés. Je prends un volume d’émail déjà prêt et j’ajoute les oxydes métalliques afin de voir rapidement si une piste peut être approfondie. C’est le cas ici, donc nouvel essai en passant par la case pesée :
Je sélectionne le second échantillon et poursuit un balayage de la concentration de Rutile mais plus finement autour de cet échantillon :
Je sélectionne l’échantillon central et réalise un test sur une plus grande pièce :
Le résultat me satisfait ! Je fais mon fameux test d’épaisseur :
Voici quelques pièces réalisées avec cet émail « Bleu Glacier » :
ref 30 191ref 20 302ref 20 264ref 20 239
Pour obtenir cet émail « Bleu Glacier », mon point de départ était mon émail « Greku » auquel j’ai ajouté du Cobalt dans différentes proportions :
Même la plus faible concentration de Cobalt aboutit à un résultat trop vif pour moi. Je procède donc à un nouvel essai en pesant les ingrédients afin d’affiner le résultat. En effet, pour l’essai précédent, comme lors d’essais à partir d’une base existante, les ingrédients ne sont pas pesés. Je prends alors un volume d’émail déjà prêt et j’ajoute les oxydes métalliques afin de voir rapidement si une piste peut être approfondie. C’est le cas ici, donc nouvel essai avec des pesées correspondant aux 2 plus faibles concentrations de Cobalt :
Le bleu est trop intense, je réalise de nouveaux essais en réduisant la concentration de Cobalt :
A nouveau la plus faible concentration de Cobalt me parait trop foncée. Dans l’impossibilité de peser une concentration de Cobalt plus faible avec mon équipement en vue d’un essai sur une plaquette, je prépare un plus gros volume d’émail afin de diviser la concentration par deux et le teste sur une plus grosse pièce :
On se rapproche de ce que je souhaite. Par contre, le rendu n’est pas assez bleu.
Nouvel essai avec une concentration de Cobalt 50% plus élevée que précédemment :
Le résultat est satisfaisant ! J’effectue alors mon fameux test d’épaisseur :
Voici une galerie de pièces réalisées avec l’émail « Feuilles d’Automne » :
ref 20 301ref 30 174
Pour obtenir cet émail « Feuilles d’Automne », mon point de départ était mon émail « Fleurs de Pissenlit » auquel j’ai ajouté de l’Oxyde de Fer dans différentes proportions :
L’essai de droite me convient avec ses variations de vert et orange.
Je procède à un nouvel essai en pesant les ingrédients afin d’obtenir un résultat plus fin que précédemment. En effet, pour l’essai précédent, comme lors d’essais à partir d’une base existante, les ingrédients ne sont pas pesés. Je prends un volume d’émail déjà prêt et j’ajoute les oxydes métalliques afin de voir rapidement si une piste peut être approfondie. C’est le cas ici, donc nouvel essai :
Il me semble intéressant d’approfondir entre les deuxième et le troisième essais avec une concentration d’Oxyde de Fer intermédiaire. J’utilise également moins de matière car l’émail paraît coulant :
Je décide de tester cette recette sur une plus grande pièce :
J’adooooore le résultat ! Je réalise mon test d’épaisseur :
Voici quelques exemples de pièces avec cet émail :
ref 30 170ref 20 254ref 20 229
Pour obtenir cet émail « Vert Eucalyptus », mon point de départ était mon émail « Fleurs de Pissenlit » auquel j’ai ajouté du Cobalt dans différentes proportions :
L’essai du milieu me convient avec sa couleur turquoise et son apparition de vert franc en bordure, alliée au maintien d’une petite nucléation.
Je procède à un nouvel essai en pesant les ingrédients afin d’avoir un résultat plus fin que précédemment. En effet, pour l’essai précédent, comme lors d’essais à partir d’une base existante, les ingrédients ne sont pas pesés. Je prends un volume d’émail déjà prêt et j’ajoute les oxydes métalliques afin de voir rapidement si une piste peut être approfondie. C’est le cas ici, donc nouvel essai centré sur l’échantillon du milieu :
Je suis un peu déçu. Le bleu s’est atténué tout comme les nucléations et l’émail semble particulièrement coulant. Je sélectionne l’essai de droite et réduis la Silice (à gauche) et l’augmente (à droite) :
On observe clairement l’impact de la Silice sur le caractère coulant ou non de la glaçure et sur l’apparition des nucléations. L’essai du milieu est finalement un bon compromis.
Je décide de tester cette recette sur une plus grande pièce :
Le résultat ne me semble pas assez bleu. Je réalise un nouvel essai en ajoutant davantage de Cobalt :
Le résultat est plus en adéquation avec ce que je recherchais ! Je réalise mon test d’épaisseur :
Voici une galerie où vous pouvez observer des pièces réalisées avec cet émail « Greku » :
ref 10 074
Au départ de la réflexion pour ce « Greku », je souhaitais obtenir un émail « Flocon de neige ». Après quelques recherches sur Internet, le diagramme 46 de l’ouvrage de Daniel de Montmollin est une piste intéressante. Lors du premier balayage de ce diagramme, j’obtiens ceci :
Au premier rang, une zone du diagramme semble propice au développement d’un émail « Flocon de neige ». Vous pouvez suivre la suite de cette recherche ici.
Au second rang, nous observons un émail assez blanc avec un tressaillage important. L’ajout d’encre de chine sur le troisième échantillon fait apparaître ce tressaillage clairement et rappelle une cuisson Raku.
Je décide donc d’orienter mes tests dans cette direction :
Je retiens le troisième échantillon et je varie l’apport de la Silice (premier rang), puis d’une épaisseur plus importante :
L’essai le plus épais semble plus intéressant. Je teste donc cette formule sur une plus grande pièce :
Le résultat n’est pas satisfaisant. Peut-être l’épaisseur d’émail est-elle trop fine. Je procède à un nouvel essai avec une épaisseur d’émail plus conséquente :
Le résultat de ce test commence à aller dans le bon sens. Cependant, de petites bulles d’air apparaissent et rendent l’ensemble disgracieux. Je procède alors à un essai en diminuant le taux de Silice pour supprimer ces imperfections :
La réduction de la Silice semble réduire l’apparition des bulles d’air. Je continue en ce sens avec un apport de Silice moindre :
Les bulles d’air semblent avoir disparues. Je sélectionne l’échantillon de droite et j’émaille une nouvelle pièce :
Le résultat est beaucoup plus probant mais j’aurais préféré un émail plus blanc et moins transparent. Je réalise alors un nouvel essai (échantillon témoin en haut) en ajoutant : de la cendre d’os (rang 1), de l’Oxyde de Zinc (rang 2), de l’Oxyde de Zirconium (rang 3) et de la Colémanite (rang 4) :
Les essais avec l’Oxyde de Zinc, l’Oxyde de Zirconium et la Colémanite provoquent la disparition du tressaillage. Par contre, le tressaillage persiste avec la cendre d’os. Nouvel essai sur une pièce avec une concentration entre le premier et le second essai du rang 1 :
Le résultat est un peu décevant, certainement dû à une épaisseur d’émail à nouveau trop fine. Par conséquent, je réalise un test d’épaisseur :
L’hypothèse semble se confirmer : une épaisseur d’émail plus importante (tests de droite) crée l’effet recherché. Je réalise donc un nouvel essai en augmentant l’épaisseur :
Gagné !! Le résultat me plait beaucoup. Je valide donc cet émail et le nomme « Greku » car il s’agit bien de Grès avec un effet Raku.
Pour obtenir cet émail « Fleurs de pissenlit », je suis parti de mon émail « Litchi« . En effet, cet émail très clair possède une bonne quantité de Titane, je souhaitais donc observer le panel de couleurs que je pouvais développer en partant de cette base.
J’ai donc effectué des tests en pesant la même quantité d’émail « Litchi » (déjà préparé) et en y ajoutant différents oxydes en différentes proportions. Cette méthode peu précise a le mérite de pouvoir mener un nombre important d’essais rapidement en évitant de nombreuses pesées. A la suite de ces essais, on confirmera les plus intéressants, s’il y en a, en repassant par la méthode des pesées.
Voici donc le résultat de ce premier test en ajoutant de l’Oxyde de Cuivre dans différentes proportions :
J’aime beaucoup le troisième échantillon. Je décide donc de refaire des essais en pesant réellement chaque matière première afin de déterminer la bonne quantité d’Oxyde de Cuivre correspondante :
Le quatrième échantillon a ma préférence ! L’émail semble cependant très coulant. Je réalise ensuite une progression de Silice :
Premier échantillon retenu, je décide ensuite de réaliser une progression d’Alumine à l’aide du Kaolin :
Je conserve l’échantillon du milieu et procède à mon test d’épaisseur :